La fontaine d'eau chaude

Les eaux sortent par deux ouvertures horizontales situées à une trentaine de mètres l’une de l’autre :

La petite source est située en contrebas de 10 mètres la « SAIGNE » du nom de son ancienne propriétaire. Elle a aussi porté le nom de « bain des pauvres » : elle était destinée plus particulièrement à l’usage des moins riches. Aujourd’hui, elle est captée par les Thermes.

La Grande Source, au débit plus considérable, passe sous la route. Elle est divisée depuis 1829 en trois branches : l’une, dite la «source du CAQUET » délivre la fontaine publique et les deux autres sont captées pour les soins.

En 1840, les vertus thérapeutiques de ces eaux furent accréditées par le Docteur Alibert, médecin chef de l’Hôpital St Louis, à Paris : «Vos eaux à St Laurent sont une des sources les plus précieuses que je connaisse, il est fâcheux qu’elles soient si peu connues et qu’elles ne soient pas aux portes de Paris, j’y enverrais encore mes malades» écrit-il au Docteur Fuzet, inspecteur des eaux.

Les eaux de Saint Laurent les Bains se rangent dans le groupe des eaux bicarbonatées sodiques oligo-métaliques. Leurs PH pour 49.6°C est de 7.3.

L’origine de ces eaux n’est pas volcanique. Il s’agit d’une eau de surface qui s’est infiltrée le long de grandes failles. En descendant en profondeur, elle s’est réchauffée, a dissous des minéraux et s’est chargée en sels divers…

Sa température élevée de 53°, s’explique par la remontée rapide des eaux le long d’une grande faille ouverte. La profondeur pourrait atteindre 2500 mètres. Les eaux n’ont pas le temps de se refroidir. Le temps de parcours estimé, depuis l’infiltration des précipitations sur les hauteurs jusqu’à l’émergence de l’eau thermale, est de 17000 ans (datation au carbone 14).